Sandrine Joannier est adhérente au club de Villefranche-sur-Saône. En mars dernier, elle a réalisé la meilleure performance mondiale sur 100 kilomètres en rameur, 4 ans après avoir subi une opération chirurgicale du dos. Elle évoque sa passion pour le sport en général, plus particulièrement le rameur, sa performance athlétique et ses projets.
Peux-tu te présenter et présenter ton sport ?
Je m’appelle Sandrine, j’ai 45 ans et vis actuellement à Villefranche-sur-Saône. Passionnée de sport, je m’essaie à de nombreux sports depuis mon plus jeune âge. Hand-ball, badminton, Course à pieds, vélo, natation….Découverte du cross-training en 2015 et depuis je suis accroc ! Le rameur est un complément à mes entraînements de cross-training.
Comment et pourquoi as-tu choisi cette pratique du
rameur ?
En juillet 2018, j’ai eu une intervention chirurgicale au niveau du dos. Pour éviter les impacts et récupérer une condition physique, je me suis dirigée sur le rameur. Je ne me sentais pas de reprendre la course à pied. J’avais besoin de me relancer sur le plan physique et mental.
Comment mets-tu à profit ton abonnement à la salle l’Orange bleue dans ton entrainement au rameur ?
Les horaires et le matériel mis à notre disposition sont un avantage pour pouvoir s’entraîner facilement. Pas de contrainte, une facilité d’accès : que du bonheur !
Comment se compose ton entraînement ?
Dans la semaine, j’ai 4 séances de rameur. 3 séances de fractionnées sur courtes et moyennes distances et une sortie longue, entre 25 et 60 km. Une fois la séance de rameur terminée, j’enchaîne sur du cross-training : abdo, renforcement musculaire (avec du poids ou poids du corps). En parallèle, je fais de la rando ou des sorties-vélo pour m’oxygéner et me ressourcer avec la nature.
As-tu déjà fait du rameur en compétition ?
Je suis en compétition avec moi-même. Mon objectif est toujours d’apprendre, de progresser et d’être meilleur qu’hier. Je cherche toujours à me perfectionner, à m’améliorer. Toujours cette soif de faire mieux. J’obtiens d’excellents résultats et je suis très loin d’être ridicule par rapport aux femmes qui font de l’aviron depuis de nombreuses années.
Qu’est-ce qui t’a poussé à tenter une performance sur 100 km ?
Après mon opération du dos, je me suis lancé le défi de réaliser mon premier marathon sur rameur, 9 mois après mon opération. C’était le début de la renaissance…Je suis allée au bout, avec un chrono de 3h18’59’’. Après discussion avec le coach, nous avons continué et retenté en décembre 2019. Depuis, 1 fois par an je me challenge pour améliorer ce chrono.
Voyant que je tenais bien les distances et que j’affectionnais les défis, mon coach m’a challengé sur 100 kms. J’ai fait mon premier en avril 2021 : seule à la maison avec un chrono de 8h35. Je visais les 8h15. Je suis très fière d’être allée au bout : physiquement et mentalement, c’était très difficile.
J’avais le sentiment que je pouvais mieux faire et après réflexion, j’ai proposé à mon coach de retenter afin de mieux finir et d’atteindre les 8h15. 1 mois avant le départ de ce 100 km, je savais que je pouvais m’approcher dès 8h.
Le jour J, c’était le 13 mars, ça été magique : le corps à répondu présent. Bien sûr ça n’a pas été facile. Des alertes crampes qu’il faut gérer pour ne pas « exploser ». Mais tout s’est super bien déroulé. Je l’ai fait, je suis passée en dessous des 8h en faisant 7h58’10’’. Toutes les planètes étaient alignées et j’ai effectué la meilleure performance mondiale de l’année. Quelle fierté et quel bonheur d’atteindre mon objectif. Fierté de ne pas avoir écouté les ‘’négatifs’’ qui pensaient que ça ne servait à rien de recommencer. Il faut toujours aller au bout de ses idées peu importe le résultat et ne pas avoir le regret de ne pas avoir essayé.
Quels sont tes prochains défis ?
J’aimerais passer le marathon en moins de 3h00 et le semi-marathon en moins d’1h30 en décembre.
Quel serait ton plus grand rêve sportif ?
Je ne sais pas si c’est un rêve sportif mais j’aimerais un jour faire l’ascension de l’Everest. De plus, je suis en attente pour une ascension du Mont-blanc. Je dois attendre car avec la canicule, la montagne souffre et il n’est pas sûr que je puisse le faire dans l’immédiat. Si jamais c’est annulé, je reporterai au printemps 2023.
As-tu un conseil à partager pour ceux qui souhaitent se lancer dans le rameur ?
Il faut simplement commencer. Venir à la salle, se discipliner et être constant. Demander des conseils, se faire aider, guider. Pas d’obligation de se lancer de grands défis.